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Slobodan le gentil dictateur
5 mai 2007

Petit guide de la Sarko-haine

Ah! Que de haine déversée dans nos sillons, bientôt abreuvés par les larmes des soutiens du ou de la perdant(e) de l'élection présidentielle.

Dimanche, au soir du 1er tour, me voilà devant "On n'est pas couchés", l'émission de Fogiel sur M6. On y retrouve un rappeur répondant au doux nom de Rost. Je ne sais pas pourquoi, mais un pressentiment me souffle qu'il ne va pas soutenir Sarkozy. Je suis bien en dessous de la vérité... Il ne se contente pas de ne pas soutenir Sarkozy; il déverse toute la haine que ce bonhomme lui inspire. Petite citation - il faut imaginer le mec très très remonté, plus agressif qu'un Hitler haranguant la foule :

"Moi je vais pas voter pour un type qui nous traite de merde à nettoyer au Kärcher !"

"C'est quand même extraordinaire", dirait Nicolas... Canteloup. Que les choses soient bien claires entre nous : si j'étais noir, et que l'homme politique Robert X me traitait de merde à nettoyer au Kärcher, je serai sans doute très très énervé - enfin... Ayant sans doute moins de testostérone que Rost, je n'aurais sans doute pas eu la même violence d'attitude (il fallait le voir, le bougre! Brrr, il aurait fait peur à Francis Heaulme). Mais j'aurais été tout à fait légitime à avoir l'attitude de Rost à l'égard de Robert X.

Quand dira-t-on une bonne fois pour toutes que toute cette agressivité anti-Sarko est un immense malentendu ?

Sur quoi repose cette agressivité ? Sa politique ? Ok, résumons ce qui pourrait poser problème dans ses décisions :

- Régularisation au cas par cas des clandestins de Cachan, refusant à la fois la régularisation sans conditions et l'expulsion systématique (dont je viens d'apprendre en écoutant Ségo chez Arlette Chabot qu'elle était pour le même système que Sarko, soit dit en passant... Mais elle peut encore changer d'avis; accordé, elle l'a déjà fait)
- Instauration des radars automatiques
- Création du Conseil Français du Culte Musulman,
- suppression de la police de proximité Jospin, alors en activité de 8h à 17h, et dont il conteste l'efficacité, pour réassigner les ressources humaines sur les investigations et les interpellations, laissant les animations aux associations (et dont il n'est pas responsable du financement, contrairement à ce qu'on dit)
- création des Groupes d'Intervention Renforcés, regroupant ponctuellement des membres des différentes agences d'investigation pour lutter contre le crime organisé dans le cadre de certaines affaires.
- création d'un fichier d'empreintes génétiques de suspects dans des affaires criminelles, comme en Angleterre. But affiché: passer d'une culture de l'aveu à celle de la preuve, et ainsi décourager les abus de garde à vue.

Voilà, pour ce qui est des mesures phares, on a à peu près fait le tour. On a là des mesures qui peuvent plaire ou déplaire; mais y a-t-il là-dedans quoi que ce soit qui puisse légitimement pousser quiconque à penser que Nicolas Sarkozy est un affreux fasciste ? Il ne me semble pas.

Que reste-t-il alors pour expliquer ce sentiment de haine particulièrement violente à l'égard de Sarkozy ? Si ce n'est pas à cause de ce qu'il a fait, c'est sans doute à cause de quelque chose qu'il a dit. Et quand on écoute ses opposants, on en a la confirmation. Voici, il me semble, les propos ou positions qu'on lui reproche:

A - Avoir traité les habitants de banlieue de "racailles".

B - Avoir déclaré vouloir nettoyer les banlieues des noirs et des arabes au Kärcher.

C - S'être déclaré favorable à la guerre en Irak.

D - S'être exprimé en faveur de l'immigration choisie, qui consiste à piller les élites des pays défavorisés pour le bénéfice de la France.

E - Vouloir concentrer tous les pouvoirs entre ses mains.

F - Etre favorable au retour de la peine de mort.

G - Avoir déclaré que l'on naît pédophile, et qu'il faut donc faire une sélection génétique dès la naissance, comme dans Bienvenue à Gattaca.

En effet, quand on lit tout ça, on se dit "brrr, quel affreux jojo ce Sarko! Il ne faut absolument pas qu'il passe; Tout sauf Sarko! Allez, peu importe ce que pense Ségolène, ce sera toujours moins grave que ce que pense Sarko."

Le problème, c'est que les points A à G ne sont PAS des déclarations de Nicolas Sarkozy. C'est une version des propos de Sarko passés au logiciel socialiste. Un logiciel de désinformation à laquelle participait Eric Besson, secrétaire national du PS, il y a encore trois mois... jusqu'à ce que cet Eric Besson en ait marre de caricaturer le bonhomme et finisse, dégoûté par tant de mauvaise foi, par passer dans le camp adverse. Son récit, instructif, est à lire en partie sur son site http://www.ericbesson.fr/

Il me semble que ce sont principalement ces postulats A à G qui provoquent la haine anti-Sarko. Et pourtant, rien n'est vrai. Ni le A, ni le G, ni les autres.

Je vais donc vous livrer les versions factuelles de ces propos, c'est-à-dire avant leur passage à la moulinette de la redoutable désinformation/diabolisation socialiste (qu'Eric Besson dénonce aujourd'hui comme une stratégie délibérée au PS!) :

A - LES RACAILLES

En 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, décide de se rendre sur la dalle d'Argenteuil, l'un des coins les plus "chauds" de la banlieue parisienne, en pleine nuit, dans le but de montrer qu'aucun cm² de la République ne peut être confisqué par les bandes. A peine descendu de voiture, des centaines de... types (on ne sait même plus comment les appeler de peur d'être taxé de fascistes) se réunissent pour engager une bagarre générale avec la police. La Police emmène Sarkozy au commissariat le temps que les échauffourées se calment. Plusieurs heures plus tard, il en ressort pour se diriger vers les tours d'habitation. Sur le chemin, des centaines de types jettent bouteilles, canettes, insultes et crachats sur le cortège qu'il constitue avec les policiers assurant sa protection. Toute cette agitation a produit beaucoup de vacarme, qui a attiré tous les habitants des tours à leurs fenêtres.
Arrivé en bas de l'une de ces tours, Sarkozy voit apparaître, au premier étage (les journalistes présents l'ont depuis maintes fois confirmé), une habitante, en l'occurrence maghrébine. Elle l'interpelle :

"Monsieur Sarkozy! Quand est-ce que vous allez nous débarasser de cette racaille ?"

Sarkozy, se sachant filmé, et sachant que les caméras sont braquées sur lui et non sur la femme en question, décide de reprendre une partie de la question, sans doute pour que sa réponse soit intelligible pour les futurs téléspectateurs. Il répond donc :

"Vous en avez marre de cette bande de racailles ? Eh ben on va vous en débarrasser."

Pourquoi je précise que l'habitante est maghrébine? Pour bien montrer qu'on ne peut pas l'accuser d'avoir tenu un propos raciste; ce ne sont évidemment pas les arabes qu'elle traite de racaille; ce sont les 200 connards qui se sont bagarrés avec les flics et caillassé Sarko depuis des heures.

Le lendemain, François Hollande, bientôt suivi par ses camarades du PS, puis par l'ensemble de la gauche, déclare en substance : un ministre de l'intérieur ne doit pas employer de tels mots pour qualifier une partie de notre population sous prétexte qu'elle habite la banlieue. Dès lors, de "Madame la banlieusarde, on va vous débarasser de la racaille que constituent ces lanceurs de bouteille, de crachats et d'insultes", on passe à "les habitants de banlieue sont des racailles." Déformation volontaire et malhonnête.

Quelques mois plus tard surviennent les émeutes de banlieue, que François Hollande mettra sur le compte des déclarations de Sarkozy, qui auraient enflammé les banlieues. Si l'on considère que c'est effectivement cette phrase qui est responsable de novembre 2005, alors c'est à lui-même que François Hollande doit s'en plaindre d'avoir déformé une phrase du ministre de l'intérieur. C'est grave, très grave; si Hollande arrive encore à bien dormir face à sa conscience, c'est sans doute un peu grâce à Sarkozy, puisqu'aucun mort n'a été à déplorer au cours des émeutes. Je ne sais pas si le secrétaire général du PS se sentirait aussi bien si sa désinformation avait coûté la mort à un émeutier ou à un flic... Mais ne soyons pas d'aussi mauvaise foi que lui: les émeutes ont évidemment davantage à voir avec la mort des deux gamins dans le compteur EDF à la veille des émeutes qu'avec une phrase prononcée plusieurs mois plus tôt.

B - LE KARCHER

On a ici quasiment le même cas de figure que l'histoire des "racailles". En visite dans un quartier chaud, Sarkozy se rend dans une barre d'habitation. L'endroit est miteux, tagué de partout. Il respire le trafic. Au cours de sa visite, une famille maghrébine lui demande : regardez, c'est sale, il faut nettoyer. Y a des tags, y a de la drogue, il faut nous nettoyer tout ça! Discours qui lui est tenu pendant tout son séjour dans cet immeuble.

De retour en bas de l'immeuble, il déclare à la presse, solennel : "On va nettoyer cet endroit, et au Kärcher s'il le faut."

Aussitôt, les socialistes, Julien Dray en tête, déclare qu'il est scandaleux de parler de nettoyage, dans des propos qui rappellent la folie des années 40. En creux, il accuse Sarkozy de préparer un nettoyage ethnique.
Plusieurs mois plus tard, cela donne, dans la bouche de Rost : "M. Sarkozy nous traite de merde à nettoyer au Kärcher!"

C'est grave, très grave. La désinformation, ça marche très bien. La rumeur se répand toujours plus vite que l'information, et les démentis ne suffisent pas à l'effacer. Après, certains se sentent insultés par des propos qui n'ont pas été tenus, et, la gauche à raison, il y a beaucoup de tension entre les jeunes et Sarkozy. Sauf que c'est de la faute éhontée des socialistes... Mais il est tellement gros, tellement scandaleux, tellement inimaginable qu'un parti politique puisse prendre sciemment le risque de créer le climat d'une guerre civile dans le seul but de diaboliser son adversaire et de passer pour les gentils, que personne n'ose vraiment formuler cette possibilité. Qu'on ne vienne pas me dire que les médias sont à la botte de Sarkozy... Sinon les rumeurs ne se seraient pas transmises aussi rapidement, et les démentis qui auraient pu désamorcer la situation auraient bénéificé d'une couverture bien meilleure.


C - LA GUERRE EN IRAK

Il y a quelques temps, Bush décide d'envahir l'Irak. Jacques Chirac s'y oppose, en menaçant d'utiliser son droit de veto dans le cadre du conseil de sécurité de l'ONU. Sarkozy n'est pas favorable à l'invasion de l'Irak, mais juge l'utilisation du veto doublement bête: d'une part, la France risque des conséquences économiques (et il y en aura, avec une baisse des importations de nos produits), et d'autre part, le veto lui paraît vain car il ne devrait pas empêcher les USA d'entrer en guerre sans l'ONU. De fait, c'est ce qui s'est produit.

Simple désaccord sur la méthode d'opposition? Peu importe : les adversaires de Sarkozy, déconcertés par sa popularité, préfèrent ce stupide syllogisme: "Sarkozy s'oppose à Chirac, donc il est avec Bush." Désinformation volontaire et malhonnête. Ou alors énorme manifestation de connerie. Je ne sais pas ce qui est préférable.

D - L'IMMIGRATION CHOISIE

A un moment donné, Sarkozy évoque le concept d'immigration choisie. L'idée est la suivante : il s'agit de passer des accords avec les pays d'émigration (Malin, Bénin, Sénégal, etc), pour définir un nombre d'émigrants vers la France, notamment un certain nombre d'étudiants, ayant pour vocation à y faire leurs études, leur formation puis leur apprentissage, plus éventuellement un an de pratique... avant de RETOURNER dans leur pays d'origine afin d'y pratiquer leur profession nouvellement apprise.

De tout cela, les socialistes décident de ne garder que l'appellation, et déclarent en substance: "L'immigration choisie est un concept qui renvoie à la pire époque du colonialisme; piller les élites des pays d'Afrique pour le compte du nôtre serait une attitude négrière." Déformation volontaire ou simplisme intellectuel... Décidément, je ne sais toujours pas ce qui est pire.

Le président du Sénégal, Abdoullaye Wade, qui n'est pas exactement un soutien de Sarkozy, s'est laissé abusé par la rumeur. Lui aussi trouvait scandaleux l'idée du pillage des élites. Et puis Sarko est allé au Sénégal pour s'expliquer. Il a été accuelli par des manifs hostiles... Après une discussion en tête à tête avec Wade, il repart, un accord d'immigration choisie en poche. Soit Wade est moins borné que les socialistes, soit l'une des parties était de mauvaise foi. Non, vraiment? Est-ce possible?

E - LA CONCENTRATION DES POUVOIRS

A un moment, les socialistes se sont mis à barbouiller l'image de Sarkozy avec des aspirations d'empereur, le traitant notamment de "petit Napoléon" (titre qui fera la première page de Marianne, journal, hum, pas du tout engagé).

Sarkozy est un grand fan d'histoire; il a notamment été fasciné par le destin de Napoléon, et il l'a souvent dit. D'accord.
Moi, je trouve le destin d'Hitler fascinant. Pour autant, c'est le plus grand salaud de l'histoire et je n'ai pas envie qu'un seul de mes orteils ne ressemble à un des siens.

Le PS a fait tout ce qu'il a pu pour faire passer Sarkozy pour un empereur dans l'âme, mettant l'accent sur le fait que l'UMP est entièrement à sa botte, sous-entendant qu'il tient ce parti d'une main de fer après s'être auto-couronné, comme Napoléon... En oubliant de dire qu'il a été élu démocratiquement par les militants, ce qu'aucun chef de parti n'a jamais été... Pas même au PS, qui désigne son chef en bureau politique, comme au PC et comme ailleurs.

Et puis il y a le coup de la double casquette ministre de l'intérieur / candidat.
Version socialiste : il est scandaleux d'être candidat tout en demeurant en fonction dans un ministère, car il y a risque de confusion des moyens. Voilà qui dénote une conception de la démocratie bien étrange.

Version factuelle : Aucun ministre n'a jamais démissionné parce qu'il était candidat. Jamais. Ni Barre, ni Balladur, ni Chirac, ni Giscard, Ni Jospin. Sarkozy est le premier à le faire. Certes, il est ministre de l'intérieur, celui qui organise les élections. Jospin, lui, était premier ministre, qui a autorité sur le ministre de l'intérieur. Mitterrand était président au moment de sa réélection. Et le président a autorité sur tous les ministres. Et l'on n'a jamais accusé Mitterrand ou Jospin d'être des dictateurs.

Un dernier pour la route : Sarkozy a été le premier à proposer d'abandonner deux privilèges présidentiels, fonction à laquelle il veut pourtant accéder: le droit de grâce, et les nominations arbitraires à la tête des grandes entreprises publiques.

Si l'on regarde les faits, Sarkozy est un des hommes politiques les plus soucieux de la démocratie. Malheureusement, le personnage qu'ont créé les socialistes cadre très bien avec son caractère énergique et son omniprésence sur le terrain, et donc dans les médias. On le voit partout; ses opposants en déduisent qu'il contrôle tout, arguant qu'il est ami de plusieurs patrons de presse.

Sarkozy est attiré par les gens comme lui; ceux qui, ambitieux, aiment être aux manettes. Du coup, il est pote avec beaucoup de patrons, dont certains patrons de presse. Très facile, dès lors, pour ses opposants de le soupçonner de vouloir contrôler les médias dans le cadre d'une société totalitaire. Vous ne trouvez pas que ça commence à faire un peu parano, tout ça? Enfin admettons... Si Sarko cherche vraiment à contrôler la presse, visiblement, il n'est pas très doué, étant donné le nombre record de publications l'attaquant frontalement!

F - LA PEINE DE MORT

Le top du top de la rumeur. La cerise sur le gâteau, la chantilly sur les fraises déjà sucrées, le Ronald McDonald à roulettes en cadeau avec le Happy Meal. Le truc le plus stupide que j'aie jamais entendu à son sujet. Et je ne sais même pas d'où c'est parti! Une piste : peut-être que son accusation d'être pro-Bush (ce qui est un non-sens puisqu'il s'est opposé à la guerre en Irak) lui a valu la suspicion d'être pour la peine de mort, encore légale aux USA. Je n'ai pas mieux.

En tout cas il est contre, il l'a dit et redit. Je ne vois pas quoi dire d'autre, mais en même temps je ne vois pas ce qu'on peut encore lui reprocher là-dessus après un démenti formel de sa part, sauf à dire qu'il ment, et qu'en fait il est bel et bien pour mais il ne veut pas le dire. De toutes façons c'est un menteur, en tout cas ce serait pas étonnant qu'il mente, car il est méchant, parce que je vous rappelle qu'il n'aime pas les banlieusards et qu'il veut virer les noirs et les arabes.

G - LE DETERMINISME GENETIQUE

Voici quelques semaines, Nicolas Sarkozy se prête à un entretien-débat de 4h30 avec un philosophe. Une multitude de sujets sont abordés, et, parmi eux, la génétique. A un moment, le philosophe lui demande ce qu'il pense de la part de l'inné et de l'acquis dans les comportements criminogènes. Lui répond : "J'incline à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème qu'on ne sache traiter cette pathologie."

On lui demande son opinion, il la donne : a priori, il dirait que oui, la génétique joue. Il n'en est pas sûr. C'est son sentiment. On a tous un avis sur tout; on donne toujours son avis, même quand on ne sait rien pour sûr; on donne sa tendance, ne serait-ce que pour faire avancer le débat.

Le lendemain, on entend : "Nicolas Sarkozy se déclare convaincu par la théorie du déterminisme génétique".
Comme s'il avait convoqué les journalistes, s'était installé derrière son pupitre pour dire solennellement "Les pédophiles le sont dès la naissance." Ce n'est pas la même chose. Un avis personnel sans certitude n'engage aucune politique. Malgré cela, ses opposants le soupçonnent aussitôt de vouloir instaurer la sélection par les gênes à la naissance. Et quand bien même il décidait, dans un accès de simplisme qui ne lui ressemble pas du tout, de faire Gattaca en France, encore faudrait-il qu'il y ait des scientifiques et des études pour prouver que la théorie du déterminisme est fondée, puis pour développer la technologie et établir les règles de sélection, sinon, comment fait-on la sélection?

Plus tard, Sarko a précisé sa pensée, réalisant que sa phrase avait été, une fois de plus, sortie de son contexte. Il déclare ainsi sur France 2 qu'il se posait simplement la question de la part de l'inné et de l'acquis dans des comportements tels que la pédophilie, mais qu'en réalité il n'en savait rien. Il avait simplement émis une hypothèse, comme le font d'ailleurs tous les scientifiques avant même de se lancer dans la démonstration. Il part du principe que les gens réagissent différemment, sans que l'on sache pourquoi, face au tabac - des fumeurs passifs peuvent avoir un cancer, et un gros fumeur peut ne rien développer -, et rappelle qu'on a longtemps pensé que l'autisme était due à l'éducation des parents.

Il précise que son souci est de parvenir à déterminer quels comportements sont des maladies cérébrales, et lesquels sont des maladies d'ordre psychique, de façon à savoir comment les traiter. Preuve que le traitement médical (et non la sélection eugéniste!) est son but: il souhaite que les délinquants sexuels s'engagent à suivre un traitement à leur sortie de prison, et plus généralement, que les délinquants atteints de pathologies mentales ne soient plus enfermés avec les autres détenus mais dans des établissements spécialisés. C'est bien la preuve qu'il ne pense pas à la sélection à la naissance.

Conclusion : Sarkozy n'est ni raciste, ni xénophobe, ni eugéniste, ni pro-Bush, ni anti-démocratique, ni pour la peine de mort, ni esclavagiste. En revanche, il a un défaut qui est indéniable : il est en tête des sondages depuis 5 ans.

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